Quand j'étais mort

Retour
Ernst, passionné d'échecs, va jouer dans son club malgré les objections de sa femme et de sa belle-mère. Quand il rentre, il trouve porte close : sa belle-mère a volontairement mis le verrou. Il retire ses vêtements qui lui servent de couverture et passe la nuit sur le pallier. Au matin ses vêtements ont disparu… Sa belle-mère lui réserve un accueil glacial et sa femme pose un ultimatum : l'un d'eux doit partir. Il se dévoue, heureux de retrouver sa liberté. Tandis qu'il profite de la vie, Paula se désespère. Sa mère décide de lui trouver un nouveau mari. Fatigué par sa vie de débauche, Ernst apprend que sa femme cherche un domestique. Déguisé, il se présente à sa belle-mère, espérant ainsi reconquérir sa femme…
3 novembre 2000, 21:00
Centre Rabelais

Fiche Technique

PaysAllemagne
Année de production1916
Durée00:36
Catégorie(s)Fiction
ScénarioErnst Lubitsch
Image
Montage
Musique
Son
Interprète(s)Ernst Lubitsch, Louise Schenrich, Helene Voss, Julius Falkenstein
Production
Décor
Version

Réalisateur

Réalisateur Lubitsch Ernst

Ernst Lubitsch

Né en 1892 à Berlin, fils d'un tailleur berlinois, Ernst Lubitsch fait ses débuts d'acteur dans la troupe de théâtre de son lycée. Un poste de factotum aux studios Bioscope de Berlin lui ouvre la porte du cinéma en 1912.
De sa période allemande, on retiendra Les Yeux de la momie Ma (1918), qui marque ses débuts en tant que réalisateur après de nombreux rôles, suivi l'année d'après par La Princesse des huîtres, premier succès international. Puis Lubitsch émigre aux États-Unis en 1922, engagé par Mary Pickford pour la diriger dans Dorothy Vernon de Haddon Hall. Refusant le projet, il réalise Rosita (1923) qui, bien que renié par Pickford, reçoit un accueil critique favorable. Comédiennes (1924), est le premier grand succès américain de Lubitsch et le consacre comme un maître de la comédie satirique. Le réalisateur fait son entrée dans le cinéma parlant avec Parade d'amour (1929). L'Homme que j'ai tué (1931) sera son seul film parlant "sérieux ".
Il travaille avec des légendes du cinéma : Maurice Chevalier tente sous sa direction de séduire La Veuve joyeuse (1934), et sa Ninotchka (1939) est incarnée par Greta Garbo. Son succès au box-office et sa grande capacité de travail lui valent d'accéder à de plus hautes fonctions. En 1935, la Paramount l'engage en tant que producteur exécutif, poste qu'il occupera aussi bien sur ses films que sur ceux d'autres auteurs, avant de signer un contrat de producteur réalisateur avec la 20th Century Fox. Contrat que sa santé déclinante l'empêchera de remplir pleinement. C'est dans la dernière décennie de sa vie que Lubitsch tourne ses films les plus connus aujourd'hui, dont To Be or not to be (Jeu dangereux) où une troupe de théâtre joue les espions dans le camp Nazi, et The Shop Around the Corner (1940) avec James Stewart. Sous des dehors de comédie romantique se dessine une certaine vision du sexe, de l'argent, de l'amour et des femmes moderne et libre. On n’oubliera pas La Huitième femme de Barbe-Bleue (1938), avec Gary Cooper et Claudette Colbert, ni Le Ciel peut attendre (1943). En 1947, l'Académie des Oscars lui décerne une statuette pour ses vingt-cinq ans de contribution au cinéma. Il meurt un an plus tard d'une crise cardiaque, au début du tournage de La Dame au manteau d'hermine qui sera terminé par Otto Preminger. À ses funérailles, Billy Wilder aurait déclaré : "Lubitsch n'est plus. Pire, il ne fera plus de films." Sa marque de fabrique, la "Lubitsch's touch", est encore utilisée aujourd'hui pour désigner une comédie sophistiquée.