Petit poème à la patrie

De la fenêtre de sa chambre, Marija passe sa longue vie (du début du siècle à nos jours) à observer les événements qui agitent la rue de sa petite ville d’Istrie. Vont défiler sous ses yeux les uniformes, les drapeaux, les langues et les chansons de toutes les occupations et de tous les pouvoirs, de l’empire austro-hongrois en passant par l’Italie, la Yougoslavie jusqu’à l’actuelle Slovénie…
Through her long life (1905-1996), Maria carefully observes the events on the square of a small Istrian town. Maria looks at all this (new flag, new power, new language), with the distance of a simple Istrian woman. She feels both nostalgia for the past and curiosity about the future, aware of how fleeting the present is. She seems resigned to the ultimate arbiter-Time.