Palme d'Or au Festival de Cannes 1961, ce film est l'un des plus virulents manifestes buñueliens. Dénonciation corrosive de l'impureté du monde et de la misère, refus d'accorder une quelconque noblesse à la souffrance humaine, Viridiana se veut la preuve de l'absurdité et de l'impossibilité de toute rédemption.
Fiche Technique
Pays | Mexique/Espagne |
Année de production | 1961 |
Durée | 02:10 |
Catégorie(s) | Fiction |
Scénario | Luis Buñuel, Julio Alejandro |
Image | José Aguayo |
Montage | Pedro del Rex |
Musique | |
Son | |
Interprète(s) | Silvia Pinal, Francisco Rabal, Fernando Rey, Margarita Lozano, Victoria Zinny, Teresa Rabal |
Production | |
Décor | Francisco Canet |
Version | VOSTF |
Réalisateur
Luis Buñuel
Né à Calanda (province d'Aragon, Espagne) en 1900. Études secondaires chez les pères jésuites, puis études supérieures (scientifiques) à l'Université de Madrid. En 1925, il se lie à Paris avec le groupe surréaliste. Assistant notamment de Jean Epstein, il produit et réalise sur un scénario de Dali le court métrage d'avant-garde, Un chien Andalou, suivi par son premier long, L'Âge d'or (1930), audacieux brûlot surréaliste. Revenu en Espagne en 1939, la victoire du franquisme le contraint à s'expatrier, d'abord à Hollywood puis au Mexique où il s'établit en 1946. Sa carrière se partage alors entre le Mexique (Los Olvidados, 1950 ; El, 1953 ; L'Ange exterminateur, 1962), la France (Le Journal d'une femme de chambre, 1964 ; Belle de jour, 1967 ; Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), Le Fantôme de la liberté (1974), Cet obscur objet du désir, 1977) et l'Espagne (Viridiana, 1961 ; Tristana, 1970). Révolte sociale, humour noir, amour fou, onirisme, magie visuelle, le tout baigné dans la tradition picaresque espagnole et "sanctifié" par le surréalisme. En 1989, avec la collaboration de Jean-Claude Carrière, il publie un livre de souvenirs : Mon dernier soupir. Il meurt le 19 juillet 1983 à Mexico.