La Jeune Fille

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Traver, un noir accusé à tort du viol d'une blanche, débarque sur une île de la côte ouest des Etats-Unis. L'île est une propriété de chasse, gardée par un blanc, Miller. Y vivaient l'assistant de Miller et sa petite fille, Evie, âgée de quatorze ans, une sauvageonne. Lorsque Traver débarque, Miller part aux provisions sur le continent. Evie rencontre le noir et lui vend le fusil de Miller. A son retour, ce dernier part avec une autre arme à la poursuite de Traver...
Ce film de Buñuel est une œuvre importante, cruelle, qui prend place parmi les grands films mis au service de l'anti-racisme. L'analyse lucide du fléau raciste chez les blancs est menée avec une vigueur peu commune dans la dénonciation d'une tare.
28 octobre 1995, 16:00
Corum - Opéra Berlioz

Fiche Technique

Pays :Mexique/États-Unis
Année de production :1960
Durée :
Catégorie(s) :Fiction
Scénario :Luis Buñuel, H.B. Addis (Hugo Botler) d'après le roman de Peter Mathieson, Travellin' Man
Image :Gabriel Figueroa
Montage :Carlos Savage
Musique :Jesus Zarzosa
Son :
Interprète(s) :Zachary Scott, Kay Meersman, Bernie Hamilton, Graham Denton, Claudio Brook
Décor :Jesus Bracho
Version :

Réalisateur

Réalisateur Buñuel Luis

Buñuel Luis

Né à Calanda (province d'Aragon, Espagne) en 1900. Études secondaires chez les pères jésuites, puis études supérieures (scientifiques) à l'Université de Madrid. En 1925, il se lie à Paris avec le groupe surréaliste. Assistant notamment de Jean Epstein, il produit et réalise sur un scénario de Dali le court métrage d'avant-garde, Un chien Andalou, suivi par son premier long, L'Âge d'or (1930), audacieux brûlot surréaliste. Revenu en Espagne en 1939, la victoire du franquisme le contraint à s'expatrier, d'abord à Hollywood puis au Mexique où il s'établit en 1946. Sa carrière se partage alors entre le Mexique (Los Olvidados, 1950 ; El, 1953 ; L'Ange exterminateur, 1962), la France (Le Journal d'une femme de chambre, 1964 ; Belle de jour, 1967 ; Le Charme discret de la bourgeoisie (1972), Le Fantôme de la liberté (1974), Cet obscur objet du désir, 1977) et l'Espagne (Viridiana, 1961 ; Tristana, 1970). Révolte sociale, humour noir, amour fou, onirisme, magie visuelle, le tout baigné dans la tradition picaresque espagnole et "sanctifié" par le surréalisme. En 1989, avec la collaboration de Jean-Claude Carrière, il publie un livre de souvenirs : Mon dernier soupir. Il meurt le 19 juillet 1983 à Mexico.