L'Évangile selon saint Matthieu

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De l'annonce à Marie et à Joseph jusqu'à la crucifixion, la vision pasolinienne de la vie de Jésus : Dans Accattone je suis moi-même qui raconte le récit. L'auteur, c'est le narrateur. Dans L'Evangile, ça n'est pas vrai car je ne suis pas croyant. Il est impossible pour moi qui ne suis pas croyant, qui suis marxiste, de raconter l'histoire du fils de Dieu, avec la fidélité que je voudrais appeler prosodique à l'Evangile de saint Matthieu. Alors je ne suis pas seulement moi qui raconte l'histoire du Christ. Je suis moi à travers les yeux d'un autre homme, d'un croyant, d'un croyant du peuple italien. De là découle le mélange des styles. Il y a ma façon de voir la réalité et la façon de voir la réalité d'un croyant. (Pasolini)
25 octobre 1994, 18:00
Corum - Opéra Berlioz

Fiche Technique

PaysItalie
Année de production1964
Durée03:37
Catégorie(s)Fiction
ScénarioPier Paolo Pasolini
ImageTonino Delli Colli
MontageNino Baragli
MusiqueJean-Sébastien Bach, Anton Webern, Wolfgang Amadeus Mozart, Serge Prokofiev
Son
Interprète(s)Enrique Irazoqui, Margherita Caruso, Susana Pasolini, Marcello Morante, Mario Socrate
Production
DécorLuigi Scaccianoce, Dante Ferretti
Version

Réalisateur

Réalisateur Pasolini Pier Paolo

Paolo Pasolini Pier

Écrivain, critique, poète, scénariste, acteur et réalisateur né à Bologne en 1922, mort assassiné à Ostie en 1975. Il montre dès ses premiers films (Una vita violenta, Mamma Roma) un goût pour le prolétariat urbain vu dans une perspective mêlant christianisme et marxisme. Après une enquête sur la sexualité (Comizi d’amore), il propose une nouvelle interprétation des textes saints dans L’Évangile selon Matthieu. Suivent des films déroutants (Œdipe roi, Médée, Des oiseaux petits et gros, Porcherie). La dernière partie de son œuvre est marquée par l’adaptation d’œuvres érotiques : Le Décaméron, Les Milles et Une Nuits, Les Contes de Canterbury. Salò ou les 120 jours de Sodome (1975) illustration dure et noire de l’univers de Sade est son dernier film.